Chaque projet de béton préfabriqué exige de développer une formulation qui tienne compte des conditions auxquelles le béton sera exposé, du type de moule utilisé, des exigences esthétiques recherchées ou encore des pré-requis environnementaux.

Dans ce projet, pratiquement tous les aspects ont été considérés. D'abord, le client (la Ville de Montréal) a exigé qu'un ciment ternaire (ciment incorporant des ajouts cimentaires tels que la fumée de silice, les cendres volantes ou le laitier de fourneau) soit utilisé et qu'on y ajoute de la poudre de verre. La poudre de verre (obtenue en broyant le verre jusqu'à l'obtention d'une poudre extrêmement fine) est de plus et plus utilisée par la Ville de Montréal - comme ce fût le cas pour le Pont Darwin - notamment pour son aspect environnemental. De plus, de la fibre de verre a été ajoutée au mélange afin d'en augmenter la durabilité.

Afin d'assurer encore une plus grande longévité au produit (appelé à être exposé aux sels de déglaçage et dont une partie est enfouie dans la terre), les éléments ont subi une cure humide de 7 jours. Pour réaliser cette étape, le préfabricant a immergé les pièces produites dans des bassins d'eau prévus à cet effet et maintenus à une température ambiante contrôlée.

Considérant l'utilisation de bétons performants de toute dernière génération, le laboratoire d'essais du préfabricant a servi de base à la réalisation des tests nécessaires pour s'assurer de l'obtention des résultats espérés.